jeudi 6 mars 2014

Strasbourg, la Venise du Nord

A l’endroit où l’Ill se ramifie pour ressembler à une main avec ses cinq doigts se trouve le quartier le plus romantique de Strasbourg. Autrefois, il ne possédait assurément pas le même attrait. Au Moyen-âge, on y tanne les peaux avec tous les désagréments pestilentiels que l’on peut imaginer. Plus tard, au XVIe siècle, on crée à cet endroit un hôpital pour soigner les malades atteints de la syphilis que l’on appelle alors "le mal français". L’origine de ce mal remonte à février 1495 lorsque l'armée de François Ier fait son entrée à Naples. Une nuée de gueux et de prostituées se joint aux troupes. Après deux mois de débauche, l’armée se retire de la ville et propage le mal d'abord en Italie, puis en Europe. Paracelse (publication Facebook du 23 février) est l’un des premiers à rédiger un traité portant le titre « Drey Bucher von der Fransosischen Krankheit » vers 1526.
L’hôpital surnommé "Zum Französel", le petit Français, a donné son nom au quartier qui est devenu la Petite France.

Pour conclure, voici un poème écrit par Voltaire sur ces évènements :
"Quand les Français à tête folle
S'en allèrent en Italie
Ils gagnèrent à l'Etourdie
Et Gènes et Naples et la Vérole.
Puis ils furent chassés partout;
Et Gènes et Naples on leur ôta:
Mais ils ne perdirent pas tout,
Car la Vérole leur resta."

1 commentaire:

  1. Bonjour Rémy, Vacances obligent, j'ai quelque peu négligé Facebook ! Je trouve ton nouveau blog très attrayant et très prometteur et lui souhaite bonne chance et longue vie ! C'est comme un grand livre ouvert ;) et j'ai hâte de rattraper le temps perdu en le feuilletant jour après jour ! Merci ;)

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