vendredi 7 mars 2014

Strasbourg, la cathédrale


Deux génies universellement connus de la littérature ont largement évoqué la cathédrale de Strasbourg dans au moins une de leurs œuvres. Le premier était français, le second était allemand. Le grand Goethe lorsqu’il a fait ses études à Strasbourg, et le non moins grand Hugo lorsqu’il raconte son voyage effectué le long du Rhin.
Goethe écrit en parlant du maître d’œuvre de la cathédrale, Erwin von Steinbach : « Et le niveau où Erwin est monté, personne ne l’en déchoira. Voici son œuvre, entrez-y et reconnaissez le plus profond sentiment de vérité et de beauté des rapports, dont l’action émane d’une âme allemande forte et âpre… ».
Pour Victor Hugo la cathédrale est un « prodige du gigantisme et du délicat ».

Chacun a passé un peu de temps à Strasbourg, et tous deux ont été impressionnés par cet édifice grandiose ; un aboutissement dans l’art de bâtir, avec lequel les constructions modernes ne sauront jamais rivaliser car à l’époque l'on construisait à la gloire de Dieu, et de nos jours nous construisons pour l'orgueil des hommes. Si nos deux génies ont parlé de leurs émotions devant la façade monumentale ou en gravissant la flèche, ni l’un ni l’autre n’ont en revanche évoqué l’espace grandiose que le visiteur découvre en pénétrant la nef. Cette merveilleuse perspective formée par la succession des sept travées, subtilement éclairée par d’immenses claires-voies, qu’il faut passer avant d’arriver au cœur, je me suis contenté de vous l’écrire, non pas avec l’encre de la plume, mais avec la lumière.

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