Deux génies universellement connus de la
littérature ont largement évoqué la cathédrale de Strasbourg dans au moins une
de leurs œuvres. Le premier était français, le second était allemand. Le grand
Goethe lorsqu’il a fait ses études à Strasbourg, et le non moins grand Hugo
lorsqu’il raconte son voyage effectué le long du Rhin.
Goethe écrit en parlant du maître d’œuvre de la
cathédrale, Erwin von Steinbach : « Et le niveau où Erwin est monté,
personne ne l’en déchoira. Voici son œuvre, entrez-y et reconnaissez le plus
profond sentiment de vérité et de beauté des rapports, dont l’action émane
d’une âme allemande forte et âpre… ».
Pour Victor Hugo la cathédrale est un « prodige
du gigantisme et du
délicat ».
Chacun a passé un peu de temps à Strasbourg, et
tous deux ont été impressionnés par cet édifice
grandiose ; un aboutissement dans l’art de bâtir, avec lequel les constructions
modernes ne sauront jamais rivaliser car à l’époque l'on construisait à la
gloire de Dieu, et de nos jours nous construisons pour l'orgueil des hommes. Si
nos deux génies ont parlé de leurs émotions devant la façade monumentale ou en
gravissant la flèche, ni l’un ni l’autre n’ont en revanche évoqué l’espace
grandiose que le visiteur découvre en pénétrant la nef. Cette merveilleuse
perspective formée par la succession des sept travées, subtilement éclairée par
d’immenses claires-voies, qu’il faut passer avant d’arriver au cœur, je me suis
contenté de vous l’écrire, non pas avec l’encre de la plume, mais avec la
lumière.
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